26.11.2013 • Accaparement des terres

Bolloré va-t-il répondre aux riverains des plantations du groupe en Afrique ?

Le Groupe Bolloré a accepté de rencontrer, le 27 novembre 2013, les soutiens français des populations riveraines des plantations de son groupe en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Libéria et en Sierra Leone. Va-t-il enfin répondre à la demande d’organisation d’une négociation internationale avec les riverains africains pour résoudre les conflits qui les opposent sur le plan du droit et de l’impact social et environnemental de ces plantations ? Communiqué de presse du Relais Parisien des Riverains (REPAR), qui avait déjà organisé en juin dernier une manifestation dans le cadre de l’Assemblée générale annuelle du groupe.

Publié le 26 novembre 2013

Le Groupe Bolloré a enfin accepté une réunion (en son siège social, 31-32, Quai de Dion Bouton à Puteaux, le 27 novembre 2013) au cours de laquelle est attendue la position de son actionnaire principal, sur la négociation internationale sollicitée par les riverains des plantations du Groupe Bolloré en Afrique pour discuter de leurs revendications communes.

Le Relais Parisien des Riverains (REPAR) est mandaté par les riverains de quatre pays (Cameroun, Côte-d’Ivoire, Libéria, Sierra-Leone) pour négocier cette demande de rencontre internationale à laquelle le Groupe Bolloré n’a toujours pas donné suite, depuis qu’il en a été saisi le 5 juin dernier sous la pression d’une forte mobilisation citoyenne et transnationale.

Depuis cette date, alors que les riverains attendent qu’enfin se tienne cette rencontre internationale, Ils n’ont cessé de subir de multiples formes de répression :

  • arrestation de cinq membres du bureau de la MALOA, association représentant les riverains des plantations de la SOCFIN au Sierra Leone : leur procès est prévu pour le 6 décembre ;
  • blocages administratifs contre les tentatives d’organisation des riverains au Cameroun et intimidations diverses ;
  • collusions entre l’administration et le Groupe au Libéria pour empêcher toute tentative de mobilisation des riverains.

Par ailleurs, des licenciements de travailleurs suite aux grèves dans les plantations dans un contexte d’accaparement massif des terres ont été commis en Côte-d’Ivoire.

La réunion du 27 novembre prochain, qui intervient six mois après la mobilisation du 5 juin dernier, est donc un tournant important au regard :

  • de toutes ces urgences et souffrances qu’endurent de nombreuses populations du fait du non respect de ses engagements par le Groupe Bolloré ;
  • des efforts de facilitation et d’intermédiation que le REPAR n’a cessé jusqu’ici d’entreprendre en vue de faire asseoir autour d’une table, les représentants des riverains de tous les pays et le Groupe Bolloré ;
  • de l’attention que la presse et l’opinion internationale portent à cette affaire.

Au sortir de cette réunion, le REPAR fidèle à son rôle de relais et de mandataire des riverains informera de nouveau la presse et l’opinion sur la position du Groupe Bolloré par rapport à cette demande de rencontre internationale.

Lire aussi la lettre ouverte des riverains des plantations à Bolloré, distribuée à l’Assemblée générale du 5 juin 2013.

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