17.01.2014 • Solidarité

Défendre les droits des ouvriers chinois pour changer le monde

Sur rue89, entretien avec Han Dongfang, fondateur du China Labour Bulletin, organisation de soutien aux ouvriers chinois basée à Hong Kong. Il explique en quoi son approche pragmatique de l’action sociale dans un pays autoritaire peut transformer la Chine, mais aussi avoir un impact sur le reste du monde en faisant passer les travailleurs chinois du statut de victime ou de concurrent des ouvriers occidentaux à celui d’alliés dans un monde globalisé, en faveur de meilleures normes sociales.

Publié le 17 janvier 2014

C’est un moment idéal pour l’émergence d’un mouvement ouvrier qui pousse à la création d’un système de négociations collectives. Au cours des 30-35 années de réforme économique [depuis la mort de Mao Zedong en 1976 et le lancement des réformes par Deng Xiaoping en 1979, ndlr], le gouvernement n’a réalisé qu’une partie de la promesse faite au peuple. Un groupe de millionnaires a émergé, mais pour des centaines de millions de personnes, c’est encore une économie de survie.

Aujourd’hui, les gens en sont conscients grâce à la circulation de l’information. Avant, les gens pouvaient se dire « je n’ai pas de chance, je suis stupide, je n’ai pas eu la chance de faire des études »... Aujourd’hui, ils savent ce qui se passe aux quatre coins du pays, les gens se plaignent sur les médias sociaux des mêmes choses. Une conscience de classe, et pas seulement individuelle, émerge, et ça fait une grande différence. Si vous voulez réorienter l’économie vers la consommation plutôt que l’exportation, comme le dit le gouvernement, vous ne pouvez pas échapper au sujet de l’amélioration de la vie des ouvriers.

Lire l’intégralité de l’entretien sur le site de rue89.

Han Dongfang explique sa démarche dans un livre récemment paru aux éditions Michel Lafon, Mon combat pour les ouvriers chinois, écrit avec le journaliste français Michaël Sztanke.

En lien avec l’action du China Labour Bulletin, lire aussi Les multinationales occidentales, alliées ou ennemies des ouvriers chinois ? L’exemple de de Carrefour.

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Photo : Matt cc

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