27.05.2014 • Maladies professionnelles

Goodyear visée par une action de groupe de ses anciens salariés français

700 anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens ont lancé une « class action » (action de groupe) aux États-Unis contre leur ancien employeur. Ils accusent le troisième fabricant mondial de pneumatiques de les avoir sciemment exposés à des substances chimiques cancérigènes, les hydrocarbures aromatiques polycyliques (HAP). Une procédure qui illustre aussi l’absence de prévention et de voies de recours adaptées en France même.

Publié le 27 mai 2014

Aujourd’hui, cette class action, c’est le dernier combat des Goodyear picards, après la fermeture définitive de leur usine fin janvier dernier. « Les hydrocarbures aromatiques, c’est un peu comme l’amiante chez Valeo. De toutes façons, dans notre région, c’est Valeo ou Goodyear ! Mon oncle est mort de l’amiante chez Valeo et mon père est mort chez Goodyear à cause des produits chimiques », résume Jacqueline. Mais à la question de savoir quelle marque de pneus, elle achèterait si elle devait en changer demain, elle répond après une courte hésitation : « Des Goodyear. Pour mon enfance, quand c’était une usine dorée. À l’époque dans la région, les gens étaient fiers d’y travailler ». (...)

« Cette class action est le procès de la responsabilité des employeurs qui se doivent d’assurer la sécurité de leurs salariés. Plus encore quand ces derniers manipulent des produits dangereux. Goodyear avait tout à fait connaissance de leur pouvoir cancérigène. Elle aurait donc parfaitement pu les remplacer depuis plusieurs années. Or l’entreprise ne l’a pas fait parce que la santé de ses ouvriers ne l’intéressait pas », déplore Delphine Meillet, l’une des avocate des salariés.

Lire l’intégralité de l’article sur le site du Figaro

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Photo : Alternative libertaire CC

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