11.07.2014 • Droit du travail

Le chantier de l’EPR de Flamanville, « laboratoire européen du travail illégal »

Alors qu’il accumulait déjà les retards et les dépassements de budgets, le chantier de la nouvelle centrale EPR de Flamanville se retrouve de plus en plus dans le viseur des juges français en raison de multiples atteintes au droit du travail. Le groupe Bouygues, qui conduit le chantier pour le compte d’EDF, et les deux entreprises qui lui fournissent des travailleurs détachés seront en procès en octobre prochain.

Publié le 11 juillet 2014

Déjà condamné le 8 avril à une amende de 75 000 euros pour homicide involontaire, concernant le décès d’un ouvrier survenu le 24 janvier 2011 sur le chantier, en tant que responsable de la sécurité du génie civil, le groupe Bouygues va repasser devant le tribunal correctionnel de Cherbourg les 21, 22 et 23 octobre prochains. Après trois années de perquisitions et d’auditions, l’enquête préliminaire ouverte en juin 2011 par le parquet de Cherbourg pour « travail dissimulé » est terminée.

Contacté par Mediapart, Éric Bouillard, procureur de la République, confirme qu’il renvoie le groupe Bouygues et les sociétés Elco et Atlanco devant le tribunal correctionnel. Les charges retenues sont lourdes : emploi de salariés étrangers sans titre, prêts illicites de main-d’œuvre, travail dissimulé et marchandage. Outre les amendes, le groupe pourrait se voir interdire l’accès aux marchés publics pendant cinq ans.

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Photo : schoella cc

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