16.10.2012 • Lobbies et contre-lobbies

Les avocats des lanceurs d’alerte américains ouvrent leur portefeuille pour Obama

Alors que la grande majorité des lobbies économiques et des super-riches américains déboursent des millions de dollars pour faire gagner les candidats républicains lors des élections présidentielles et législatives de novembre, le New York Times révèle qu’il est au moins un catégorie professionnelle qui a pris fait et cause pour Obama et son administration : les avocats des lanceurs d’alerte.

Publié le 16 octobre 2012

Pour pallier les insuffisances de la régulation et les lourdeurs des procédures juridiques, l’administration Obama a en effet fortement développé le recours aux lanceurs d’alerte pour lutter contre la criminalité économique. Plus d’un milliard et demi de dollars au total ont été versés à des lanceurs d’alerte à titre d’"intéressement" entre 2009 et 2012 (dont leurs avocats se seraient accaparés 40% !). La loi Dodd-Frank sur la régulation financière, par exemple, prévoit de poursuivre sur cette lancée, l’instance de régulation de la finance ayant déjà provisionné des millions de dollars pour récompenser les lanceurs d’alerte.

Début septembre 2012, par exemple, Brad Birkenfeld a obtenu plus de 100 millions de dollars de l’administration pour avoir dénoncé les pratiques à travers lesquelles la banque UBS aidait ses clients fortunés à échapper au fisc américain, permettant à celui-ci de récupérer 5 milliards de dollars.

La suppression de toute disposition favorable aux lanceurs d’alertes figure parmi les priorités de lobbies économiques qui soutiennent le candidat Romney, au premier rang desquels desquels la Chambre de commerce américaine.

Lire l’article (en anglais) sur le site du New York Times.

Olivier Petitjean

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Image : Jared Rodriguez/Truthout, cc (source)

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