16.10.2012 • Investissement socialement responsable

Pourquoi j’ai démissionné de mon agence de notation... sociale

Libération publie sous ce titre la tribune de Gaëtan Mortier, ancien analyste ISR (investissement socialement responsable) de la plus célèbre agence américaine. Il y explique les raisons pour lesquelles l’ISR reste largement un faux-semblant, sans véritable prise sur la réalité de la conduite des entreprises, et avance quelques propositions pour aller de l’avant.

Publié le 16 octobre 2012

"Soyons francs. Etre recruté comme analyste par une agence de notation sociale ou sociétale et découvrir le monde de l’Investissement socialement responsable (ISR) fut, à l’aube de mes 23 ans, une expérience très attrayante pour le jeune diplômé que j’étais. Qui aurait boudé l’idée d’être (bien) rémunéré pour scruter et noter la performance éthique des grandes entreprises cotées en Bourse ? Difficile de ne pas se réjouir à l’idée d’être envoyé dans des hôtels quatre étoiles pour suivre les conférences à la City ou à Wall Street pour vanter les mérites de l’investissement éthique. Avec, en prime, la découverte du monde de la finance et de ses frasques. Vous aviez rêvé du mariage impossible entre Mars (la finance) et Eros (le social) ? L’ISR l’a fait. L’eldorado ! (...)

"Sauf que, six ans plus tard, après avoir travaillé au sein de trois agences de notation (suite à des rachats successifs), après avoir arpenté les couloirs des gérants d’actifs, après avoir somnolé dans d’innombrables conférences visant à « rendre le monde plus durable » par des gens bien payés en plein cœur du ghetto du gotha parisien ou bruxellois, le malaise est bien là."

Lire l’article dans son intégralité sur le site de Libération.

Olivier Petitjean

— 
Image : Jared Rodriguez/Truthout, cc (source)

Les enquêtes de l’Observatoire

L’Observatoire est à votre écoute

  • Besoin d’éclaircissements ?
  • Une question ?
  • Une information à partager ?
Contactez-nous