19.02.2014 • Guinée équatoriale

« Bien mal acquis » : questions sur le rôle de la Société générale

L’affaire dite des « bien mal acquis » concerne les propriétés et avoirs mis à l’abri en France de plusieurs dictateurs africains. Estimant que ces richesses sont issues de la corruption, du trafic d’influence et plus généralement de la spoliation des peuples africains, un groupe d’ONG avait déposé plainte en France en 2007. Selon le Monde, l’enquête de la justice française se concentre désormais sur le rôle trouble joué par le secteur bancaire français. Particulièrement en cause : les agissements de la Société générale, via sa filiale en Guinée équatoriale.

Publié le 19 février 2014

L’affaire dite des « biens mal acquis » prend une nouvelle dimension. Elle se concentre désormais sur le rôle joué par le secteur bancaire français dans l’acquisition, par certains chefs d’Etat africains ou leurs proches, d’un important patrimoine possiblement financé par le détournement des richesses de leur pays. Les juges Roger Le Loire et René Grouman, chargés d’enquêter sur les avoirs détenus en France par les familles dirigeantes de la Guinée équatoriale, du Congo-Brazzaville et du Gabon, s’intéressent à la Banque de France, et surtout à la Société générale, par la filiale dont cette dernière détient 46 % des parts, la SGBGE, basée en Guinée équatoriale.

Il apparaît, d’après les documents auxquels Le Monde a eu accès, que la Société générale a autorisé des conditions de travail très dangereuses pour son personnel expatrié, tout en permettant le transfert en France d’importantes sommes d’argent au profit du clan Obiang, qui règne sur la Guinée-Equatoriale. Or, les enquêteurs – ou plutôt l’enquêteur, car un seul policier français travaille sur ce dossier pourtant sensible – ont recueilli des témoignages révélant que ces sommes provenaient notamment de commissions illégales perçues sur le marché du bois par l’actuel vice-président de la Guinée équatoriale, Teodorin Obiang – visé par un mandat d’arrêt –, fils du président en exercice, Teodoro Obiang.

Lire l’intégralité de l’article sur le site du Monde.

À lire aussi : la page consacrée à l’affaire des Bien mal acquis par Sherpa, l’une des associations initiatrices de la plainte.

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Photo : Sébastien Cosse cc by-nc-nd

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