10.06.2016 • Lobbying

Comment Google débauche les hauts fonctionnaires européens

Confrontée à une enquête de la Commission européenne sur ses pratiques monopolistiques, à laquelle s’ajoutent des controverses sur ses contributions fiscales et sur le respect de la vie privée, Google a été contrainte de considérablement renforcer son lobbying sur le vieux continent. Avec 3,5 millions de dépenses déclarées, elle est désormais l’une des entreprises les plus actives à Bruxelles. Le géant américain mise également sur le débauchage de fonctionnaires nationaux ou communautaires : plus de 70 cas ont été recensés depuis 10 ans.

Publié le 10 juin 2016

Engagé dans un bras de fer juridique avec la Commission européenne depuis 2010, qui le soupçonne d’abus de position dominante, Google recrute depuis plusieurs années de nombreux lobbyistes en Europe pour construire sa défense, montre la dernière étude publiée par le site Google Transparency Project. Le groupe de recherche américain, qui entend dénoncer le manque de transparence de la firme, révèle en effet qu’elle a recruté 65 fonctionnaires de l’administration dans toute l’Europe depuis 2005. Majoritairement au Royaume-Uni, avec 26 recrues en onze ans.

La France n’est pas en reste avec 8 fonctionnaires débauchés dans des domaines variés : de la télécommunication aux médias en passant par le ministère de l’industrie et le Parlement, Google ratisse large. (...) L’ancien fonctionnaire français présent depuis le plus longtemps dans l’entreprise américaine est Olivier Esper, qui a travaillé pendant quatre ans au sein de l’Autorité de régulation des communications avant de rejoindre Google en 2006. Un profil particulièrement intéressant en raison de ses nombreux contacts chez les opérateurs de télécommunication.

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Photo : Niharb CC

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