En règle générale, la législation éthiopienne oblige les employeurs à limiter la durée de travail normale à 48 heures semaine, à autoriser les congés de maladie, à interdire le travail des enfants, à respecter les consignes de sécurité et à éviter toute discrimination sexuelle.
Ce n’est toutefois un secret pour personne qu’une main-d’œuvre à prix cassé constitue l’un des principaux attraits pour les firmes étrangères ; sans cette incitation, l’Éthiopie aurait du mal à développer son secteur manufacturier embryonnaire.
Et s’ils se plaignent des bas salaires, les travailleurs reconnaissent, bon gré, mal gré, que tout emploi créé est une bonne chose. « Ça ne rapporte pas assez », dit Getachew, à propos de son emploi dans la tannerie chinoise. « Mais sans ça comment ferais-je pour survivre ? Il n’y a pas l’embarras du choix, alors je continue à travailler ici. »
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Photo : Jacey Fortin via Equal Times