L’organigramme de la tête du groupe Bolloré est d’ailleurs un joyau d’ingénierie financière : des holdings en cascade, des boucles d’autocontrôle qui s’entrelacent, un enchevêtrement de sociétés aux noms exotiques. Une savante complexité, tout entière au service d’un unique objectif : verrouiller le contrôle de la multinationale par un actionnaire minoritaire. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, Vincent Bolloré et ses proches ne détiennent qu’une part réduite – 13,73 % à fin 2023 – du capital du groupe qui porte leur nom. Ils contrôlent pourtant la majorité des droits de vote et assurent une direction sans partage. Une forme de capitalisme sauvage … sans capital.
Organigramme reconstitué issu de notre rapport Le système Bolloré