La revue Projet se penche sur la question, en interrogeant la chercheuse Laurence Loubières :
[L’activisme actionnariat] est une démarche par laquelle les actionnaires cherchent à influencer les pratiques d’une entreprise par le biais de déclarations publiques, d’un dialogue régulier avec les instances de direction, du dépôt de résolutions à l’ordre du jour des assemblées générales et par l’exercice actif de leur droit de vote. L’influence est certes proportionnelle au nombre d’actions, mais l’activisme est à la disposition de tout actionnaire qui souhaite se faire entendre de l’entreprise dont il est légalement « copropriétaire ». Il peut servir des visées plus ou moins spéculatives, mais aussi faire progresser une entreprise dans la prise en compte stratégique des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance liés à son activité. On parle aussi d’« engagement actionnarial ». Les Églises protestantes et les congrégations, qui le pratiquent depuis longtemps comme une composante de leur politique d’investissement, y voient un instrument privilégié pour dénoncer des pratiques abusives (non-respect des droits humains, pollutions…), pour faire adopter aux entreprises des comportements plus responsables et, plus largement, pour réordonner la finance au service du bien commun.
Lire l’intégralité de l’entretien sur le site de la revue Projet.
La revue revient aussi sur l’échec de la tentative du fonds d’investissement éthique PhiTrust et de deux ONG de déposer une résolution, lors de l’Assemblée générale 2011 de Total, sur l’implication de l’entreprise dans les sables bitumineux canadiens.
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Photo : Eni cc by-nc