C’est l’hebdomadaire Politis, qui a déjà beaucoup enquêté sur les pratiques sociales de Free (lire notre article), qui dévoile la teneur d’un rapport d’expertise sur le centre d’appel de Free à Colombes. Rapport qui dresse un tableau dévastateur des libertés que prennent les dirigeants de Free avec le droit du travail.
Cette situation interpelle d’autant plus, note le rapport, « que le groupe Iliad est en très bonne santé économique » et réalise « des niveaux de marge tout à fait exceptionnels » (...). Free a également empoché en 2016 un chèque de 4,1 millions d’euros au titre du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), pour l’ensemble de ses salariés des relations client, dont 590 000 euros pour le seul centre de Colombes.
Ce qui transparaît en filigrane, c’est une orientation stratégique plus globale pour le quatrième opérateur français. Free avait choisi d’installer 5 de ses 7 centres d’appels en France lorsqu’il a obtenu l’ouverture d’une quatrième licence l’autorisant à se lancer dans le mobile. Un choix qui lui permet de se targuer de créer des emplois en France. Mais l’évolution des effectifs tend à modifier cette réalité. Les effectifs des centres d’appels marocains progressent (+ 16 % depuis 2012), tandis que « les effectifs France de [la branche relations abonnés d’Iliad] sont en diminution depuis 2016 et surtout en 2018 (– 8 %) », apprend-on dans l’expertise. L’expert comptable livre également des données intéressantes pour comprendre le modèle low cost de l’opérateur : le poids des frais de personnel largement inférieur à celui de ses concurrents.
Lire l’intégralité de l’article sur le site de Politis.
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Photo : tangopaso CC via Wikimedia Commons