Malgré tout, EDF est parvenu à dégager l’an dernier un résultat net part du groupe de 2,9 milliards d’euros, soit plus de deux fois plus qu’en 2015. Ce qui fait dire à son PDG que « cette année encore, EDF est rentable quand tous ses concurrents européens ont enregistré des pertes ». Mais à y regarder de plus près, EDF arrive à afficher ces quelques 3 milliards d’euros de profits en 2016 grâce à un tour de passe-passe financier : moins de dépréciations d’actifs que l’année d’avant et l’allongement de quarante à cinquante ans de la durée de vie de ses centrales nucléaires dans ses livres de comptes.
Un sacré pari puisque que d’une part, c’est l’ASN qui autorisera ou non cette prolongation de l’autorisation d’exploitation centrale par centrale ; et que d’autre part, la loi sur la transition énergétique prévoit en théorie de ramener la part du nucléaire dans la production électrique française à 50 % d’ici 2025. Manifestement, EDF mise sur une nouvelle majorité présidentielle qui enterrera définitivement cette promesse de François Hollande.
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Photo : Franek N CC