Trente ans, c’est ce que devait durer la location. Finalement, à l’issue d’une période de transition de dix-huit mois, l’hôpital deviendra propriétaire dès 2015. « C’est une libération, on reprend notre destin en main », confie M. Toulouse [directeur de l’hôpital]. L’opération va coûter cher à l’établissement : environ 170 millions d’euros, selon l’hôpital, ce qui n’est pas confirmé par Eiffage, le groupe ne souhaitant pas s’exprimer publiquement.
Signé en 2006, le « sud-francilien » était le plus ambitieux des PPP hospitaliers, un nouveau système de financement des ouvrages publics promu ardemment par la droite. C’est aussi le premier à être rompu, mais ceux signés désormais sont plus modestes.
Une fois sélectionné, Eiffage avait réuni les 344 millions d’euros nécessaires à la construction en s’appuyant sur un pool de plusieurs banques. Mais à la livraison du chantier, le différend éclate. Compte tenu des modifications apportées au projet initial, le groupe de BTP réclame une rallonge de 100 millions. La direction, de son côté, recense 7 000 malfaçons. Surtout, elle prend la mesure du loyer qu’il faudra payer à Heveil, la filiale d’Eiffage qui s’occupe de l’opération : autour de 40 millions d’euros par an, une somme écrasante pour un hôpital déjà en déficit.
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Photo : Poudou99 cc by-sa