Comme toute grande entreprise qui se respecte, Volkswagen dispose de sa propre banque : Volkswagen Financial Services, qui lui permet de proposer directement des crédits à ses clients. Donc Volkswagen vend des voitures à crédit à ses clients, puis, sous les bons conseils de la BCE, fait des produits structurés avec ces crédits, de petits paquets de crédits comprenant chacun différents niveaux de risque, que l’on appelle ABS (Asset Backed Securities) et qu’elle revend à des investisseurs. Cela lui permet d’obtenir du financement de la part de ces investisseurs, et donc de proposer plus de crédits à ses clients et ainsi de vendre plus de voitures. Et donc de faire plus d’ABS, qu’elle peut vendre à des investisseurs, qui lui apporteront plus de financement... (...)
Mais ce n’est pas tout ! Depuis le mois de janvier, la BCE a lancé un vaste programme de rachat de titres de dette souveraine, de covered bonds et d’ABS : le QE, pour Quantitative Easing. Tous les mois, la BCE rachète pour 60 mds € de ces titres et produits structurés, et elle continuera de le faire au moins jusqu’en septembre 2016. L’objectif, encore une fois, est de permettre aux banques de dégager de leurs bilans ces titres de dette et autres produits structurés, afin de leur permettre de faire du crédit aux ménages et aux entreprises. Donc depuis un moment déjà, la BCE achète des ABS Volkswagen. Et VW étant le 2e plus gros émetteur d’ABS en Europe, tous secteurs confondus, la BCE peut potentiellement en acheter beaucoup. (...)
Seulement maintenant, avec cette sale histoire d’émissions de particules fines et de CO2 et le rappel potentiel de plus de 11 millions de véhicules (dont une bonne partie ont été achetés à crédit, eux-mêmes transformés en titres adossés à des actifs, en ABS) qui entachent la belle réputation de Volkswagen, les marchés financiers et les agences de notation, ces fourbes, commencent à se méfier des produits financiers de la marque allemande...
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