Ces derniers mois, la Société générale a été la cible d’actions, de pétitions et d’interpellations de la part d’organisations écologistes et citoyennes, en France comme en Australie. Les dernières en date ont eu lieu le 1er décembre. Ces organisations reprochaient à la banque française d’apporter son expertise financière à ce méga projet d’extraction de charbon sur le littoral du Queensland, dans le Nord-Ouest de l’Australie. L’Observatoire des multinationales est revenu à plusieurs reprises sur ce projet (ici, ici et là).
Outre de massives émissions de CO2, des risques de déforestation et d’épuisement des ressources en eau, ce projet minier faisait peser une lourde menace sur la Grande barrière de corail, un écosystème marin unique. L’ampleur des potentielles destructions était telle que de nombreuses banques et institutions financières avaient refusé de s’impliquer dans Alpha Coal, le plus avancé de neuf grands projets charbonniers dans la région.
De nouvelles occupations d’agences de la Société générale devaient avoir lieu le week-end du 6-7 décembre. Dans un communiqué commun, Bizi !, Attac et les Amis de la Terre se réjouissent que l’action citoyenne puisse permettre « d’obtenir des victoires concrètes qui sont autant de premiers pas vers la mise sous contrôle citoyen des banques et multinationales prédatrices ». Et insistent sur le fait que « la pression internationale contre GVK-Hancock doit encore s’accentuer pour que ce projet climaticide ne voie jamais le jour ».
Sophie Chapelle