11.10.2022 • Transparence

De McKinsey à Capgemini, des dépenses de l’État en « conseil stratégique » émaillées de conflits d’intérêts

Publié le 11 octobre 2022

Suite au scandale McKinsey, l’État publie pour la première fois, dans le cadre de l’examen au Parlement du projet de loi de finances (PLF) 2023, le détail de ses dépenses en missions de « conseil stratégique ».

Le document montre que les pouvoirs publics ont dépensé 271 millions d’euros en missions de conseil au cours de l’année 2021, principalement via les ministères de la Transition écologique, de l’Intérieur et des Finances.

Pour le premier semestre 2022, ces dépenses se chiffrent à 118 millions d’euros.

Les principaux bénéficiaires sont McKinsey, mais aussi - aux deux premières places - deux cabinets français spécialisés dans l’accompagnement de la « transformation numérique » : Capgemini et Sopra Steria. Ils ont bénéficié entre autres des fonds alloués à la numérisation dans le cadre du plan de relance.

Ces deux cabinets de conseil ont en même temps des activités de prestation de services classique dans le domaine numérique. Ils ont obtenu à ce titre un nombre conséquent de marchés publics de l’État et de collectivités locales - une confirmation que les missions de « conseil » restent une source inépuisable de conflits d’intérêts.

Cette publication intervient alors que le Sénat commence à examiner la proposition de loi sur le recours aux cabinets de conseil, dite « proposition de loi McKinsey », faisant suite à la mission d’enquête sur le sujet organisée en début d’année.

Lire aussi Covid-19 : ces consultants au cœur de la « défaillance organisée » de l’État

Les enquêtes de l’Observatoire

L’Observatoire est à votre écoute

  • Besoin d’éclaircissements ?
  • Une question ?
  • Une information à partager ?
Contactez-nous