L’inflation annuelle pour 2021 en France a été évaluée par l’INSEE à +1,6%. Depuis, sur fond de guerre en Ukraine, cet indicateur a poursuivi son augmentation rapide, pour s’établir en août 2022 à à +5,8% sur un an. La hausse des prix – à commencer par ceux de l’énergie et des denrées alimentaires – affecte profondément les ménages les plus modestes.

Elle nourrit aussi les revendications salariales au sein des grands groupes français comme TotalEnergies, qui continuent à accumuler des superprofits et à rivaliser de générosité envers leurs actionnaires.

Les patrons du CAC40, eux, sont bien mieux préparés à faire face à l’inflation, puisque leur rémunération annuelle a augmenté en 2021 de... 51,8%.

La rémunération moyenne des dirigeants du CAC40 s’établit ainsi à 6,58 millions d’euros, contre 4,35 millions pour 2020.

La rémunération du PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné, dont on a beaucoup parlé sur fond de grèves dans les raffineries du groupe, se situe exactement dans la moyenne, avec une augmentation de 3,9 à 5,9 millions d’euros d’une année sur l’autre.

Il est vrai que les rémunérations patronales, en cette première année de pandémie, avaient été volontairement réduites, dans des proportions variables, en guise de geste de solidarité avec le reste de la population. Pour 2019, la rémunération annuelle moyenne d’un patron du CAC40 était de 5,2 millions d’euros. La hausse entre 2019 et 2021 est de 26,4%.

Chiffres tirés de la prochaine édition à paraître de « CAC40 : le véritable bilan annuel ».