23.09.2014 • Choix énergétiques

Le Royaume-Uni, nouveau front dans la bataille européenne du gaz de schiste

Au Royaume-Uni comme ailleurs, le gaz de schiste fait l’objet de chaudes controverses. D’un côté, le gouvernement de David Cameron s’est lancé dans une campagne débridée de promotion de cette source d’énergie, en alliance étroite avec l’industrie pétrolière et gazière, y compris les majors européennes comme Total et GDF Suez. De l’autre, des milliers de Britanniques se mobilisent localement et nationalement pour bouter hors de leur pays la fracturation hydraulique. Si les perspectives concrètes d’exploitation des gaz de schiste britanniques restent très incertaines, le véritable enjeu - à l’échelle de l’Europe entière - apparaît comme celui du choix entre, d’un côté, une fuite en avant technologique dans des énergies fossiles de plus en plus coûteuses et risquées, et, de l’autre, une véritable transition énergétique.

Publié le 23 septembre 2014 , par Jocelyn Timperley

En juillet 2014, le Royaume-Uni a lancé un appel d’offres pour des permis d’extraction pétroliers et gaziers onshore. L’événement était très attendu des firmes privées impliquées dans le secteur du gaz de schiste, dans la mesure où il s’agissait avant tout de leur donner à nouveau la possibilité de pratiquer la fracturation hydraulique. Cet appel d’offres avait en effet été repoussé de plusieurs années suite à deux mini-séismes provoqués en 2011 dans le Nord de l’Angleterre par un forage réalisé par l’entreprise Cuadrilla. Cet incident avait suscité de nombreuses inquiétudes et contraint le gouvernement britannique à joindre les rangs de la France, la Bulgarie et des nombreux autres pays ou territoires ayant imposé un moratoire sur la fracturation hydraulique. Le moratoire britannique a néanmoins été levé 18 mois plus tard.

Contrairement à la plupart des autres pays européens, où les perspectives de développement des gaz de schiste sont traitées avec une extrême prudence, le gouvernement britannique continue à afficher un soutien sans faille à cette industrie. Il a même investi 2,5 millions de livres sterling pour créer un « Bureau de pétrole et du gaz non conventionnel » (Office of Unconventional Oil and Gas, OUGO) destiné à soutenir le développement du secteur. Les études géologiques laissant présager qu’au moins deux régions du Royaume-Uni abritent des quantités significatives de gaz de schiste, les conditions semblaient enfin réunies, en cet été 2014, pour que l’industrie prenne enfin son envol.

Petits arrangements

Mais tout ne s’est pas déroulé exactement comme prévu. Tout d’abord, suite à une requête officielle de Greenpeace, le Département britannique de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (DEFRA) se trouva contraint de rendre public un rapport élaboré par ses services sur l’impact prévisible de la fracturation hydraulique, ou « fracking », sur les territoires ruraux de Grande-Bretagne. Ou, plus exactement, de le rendre partiellement public. Une grande partie du texte avait été censurée, barrée par la mention REDACTED (« supprimé ») [1]. À tel point que, selon les termes d’un commentateur, « on aurait dit que le rapport était consacré aux différentes options militaires pour une intervention en Irak ». Le refus de rendre public la version intégrale du rapport, et notamment ses sections relatives aux impacts du gaz de schiste sur les communautés locales et sur le prix de l’immobilier, a suscité beaucoup de mécontentements. D’autant plus que la seule explication avancée par le DEFRA était que la rétention des passages concernés était dans « l’intérêt public ».

Ensuite, UK Onshore Oil and Gas (UKOOG), le lobby représentant l’industrie du pétrole et du gaz onshore au Royaume-Uni, a publié les résultats d’un sondage sur le gaz de schiste. « Une nouvelle enquête montre que 57% des Britanniques soutiennent le gaz de schiste », titrait catégoriquement leur communiqué de presse. Et seulement 16% sont opposés ! Un enthousiasme inattendu, et rendu encore plus surprenant par la publication, le lendemain, des résultats d’une enquête d’opinion gouvernementale sur le même sujet, laquelle affichait 24% pour le gaz de schiste, et 24% contre. Certes, les citoyens britanniques voient d’un œil plus favorable le gaz de schiste que leurs voisins français ou allemands, qui y sont fortement opposés, mais à ce point… Il n’y avait pas de quoi apaiser les mécontents.

Frack free partout !

Enfin, pour couronner le tout, des activistes anti-fracking de toute la Grande-Bretagne se sont retrouvés quelques jours plus tard, du 14 au 20 août, dans le petit village de Little Plumpton, près de Blackpool, pour le campement militant « Reclaim the Power » (« Récupérer le pouvoir/l’énergie »). Ils y ont rejoint un groupe local nommé « Opération mamans et grand-mamans », lequel occupait un site potentiel de fracturation hydraulique depuis une semaine. « Nous ne faisons pas ça à la légère, c’est terrible d’avoir à faire ça, mais maintenant c’est une question d’auto-défense », a déclaré une porte-parole du groupe. L’objet du campement était, certes, de s’opposer à la fracturation hydraulique, mais aussi de se pencher sur les alternatives, à travers l’organisation d’ateliers sur les projets énergétiques communautaires, les vélo-générateurs ou les installations solaires. Environ 500 personnes y ont participé pendant toute une semaine, qui s’est conclue par une journée d’action nationale contre le gaz de schiste. Des manifestants se sont littéralement collés aux portes d’entrée du DEFRA à Londres, ou encore bloqué le siège londonien d’iGas Energy, le plus important opérateur de puits de pétrole et de gaz onshore de Grande-Bretagne.

Le campement était installé à un jet de pierre du site (aujourd’hui abandonné) où avaient eu lieu les mini-tremblements de terre de 2011. C’est d’ailleurs la même firme, Cuadrilla, qui a à nouveau sollicité un permis de forage exploratoire sur le site de Little Plumpton cette année. « Au moins 14 000 habitants ont écrit au conseil local pour lui demander de ne pas accorder à Cuadrilla l’autorisation de forer sur le site du campement », selon un article du Guardian.

Si les forages exploratoires et les sites potentiels de fracturation semblent se multiplier dans tout le Royaume-Uni, les mouvements anti-gaz de schiste ne sont donc jamais très loin derrière. Balcombe frack free (« libre de fracturation hydraulique ») ! Manchester frack free ! Bolton frack free ! Lancashire frack free ! Ces groupes locaux sont soutenus par des campagnes d’envergure nationale animées par des ONG comme Greenpeace. « Il y a au Royaume-Uni d’importantes ONG écologistes, et elles peuvent aider les communautés locales à résister, souligne Geert De Cock de l’ONG Food and Water Europe. C’est une combinaison puissante, notamment par rapport à d’autres pays comme la Pologne ou la Roumanie, où le mouvement anti-gaz de schiste reste essentiellement un mouvement à la base. »

Le gouvernement britannique parie sur le gaz de schiste

David Cameron, Premier ministre britannique depuis 2010, ne cache pas son enthousiasme pour le gaz de schiste. « Le gaz de schiste est important pour notre pays : il pourrait créer 74 000 emplois, apporter plus de trois milliards de livres d’investissements, nous fournir une énergie moins chère dans l’avenir et renforcer notre sécurité énergétique », s’est-il enflammé en janvier dernier, après avoir annoncé un allégement fiscal très généreux pour les conseils locaux qui approuveraient la fracturation hydraulique sur leur territoire. Une annonce qui s’inscrivait dans le cadre d’un ensemble de mesures « incitatives » destinées à vaincre les résistances locales au moyen d’arguments sonnants et trébuchants - ce que les critiques n’ont pas hésité à qualifier de tentative de corruption pure et simple [2].

Pour les conservateurs britanniques, le gaz de schiste représente une option énergétique indispensable, les autres sources d’énergie ne suffisant pas à assurer les besoins du pays à termes. La production de charbon britannique est en baisse (remplacée en grande partie par le charbon russe) et les centrales au charbon représentent de toute façon une solution peu acceptable d’un point de vue climatique ; les perspectives de construction de nouvelles centrales nucléaires sont limitées (du fait de leur coût et de l’opposition du public) ; et les réserves de gaz offshore de la mer du Nord sont elles aussi en déclin. La concurrence, sur la droite, du parti climato-sceptique UKIP et les positions pour le moins ambigües de plusieurs parlementaires conservateurs ont conduit le gouvernement britannique, qui s’affichait à ses débuts comme « le plus vert de l’histoire », à renier ses engagements. David Cameron aurait même déclaré, à propos des diverses taxes écologiques sur l’énergie, qu’il fallait « cut the green crap » (« arrêter les conneries vertes »). L’opposition travailliste s’efforce d’afficher une posture plus prudente, en plaidant pour une stricte régulation et un meilleur suivi des forages. Pour sa part, Caroline Lucas – la seule députée verte au Parlement de Westminster - a été arrêtée l’an dernier pour avoir participé à un barrage routier anti-fracking. « La seule chose sûre et responsable à faire avec le gaz de schiste, dit-elle, c’est de le laisser dans le sol. »

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Le jeu en vaut-il la chandelle ?

C’est la hausse du prix du gaz qui a encouragé la recherche de gaz de schiste dans le sous-sol du Royaume-Uni dès le milieu des années 1980, et certaines études récentes ont estimé que les réserves potentielles seraient équivalentes à 40 années d’approvisionnement pour le pays [3]. Mais, avant que des forages exploratoires soient réalisés, il reste difficile de savoir si l’extraction de gaz de schiste sera économiquement viable. En Pologne, l’industrie et le gouvernement avaient initialement publié des estimations prometteuses quant aux réserves exploitables, mais elles se sont rapidement révélées très optimistes, et les majors pétrolières et gazières sont en train de se retirer du pays [4].

L’argument le plus fréquemment mis en avant pour promouvoir l’extraction du gaz de schiste britannique est l’exemple des États-Unis, où la production nationale a rapidement augmenté depuis 2000, réduisant de moitié le prix du gaz. Mais il y a plusieurs différences importantes entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. Cette dernière a une population beaucoup plus dense, et l’exploitation du gaz de schiste entraînera certainement des perturbations bien plus importantes pour les populations locales. La géologie pourrait également être moins favorable, comme cela a été le cas en Pologne. Les règles relatives aux droits miniers sont également différentes : aux États-Unis, ceux-ci sont détenus par les propriétaires fonciers, ce qui constitue une forte incitation à autoriser l’extraction de gaz de schiste, tandis qu’au Royaume-Uni, ils sont détenus par la Couronne. C’est ce qui rend allégements fiscaux et incitations financières pour les populations locales d’autant plus nécessaires. En outre, les régulations environnementales britanniques sont en théorie beaucoup plus strictes - et devraient le rester si l’industrie du schiste veut avoir la moindre chance d’être acceptée au Royaume-Uni. Le haut niveau d’intégration du marché européen du gaz signifie également qu’il est peu probable que le prix du gaz baisse autant qu’aux États-Unis. Et en tout état de cause, le schiste américain n’est sans doute pas l’eldorado que certains voudraient y voir : les dernières estimations, nettement moins optimistes qu’auparavant, de la production future de gaz de schiste aux États-Unis ont même conduit certains commentateurs à parler d’une « bulle du schiste ».

Le gaz de schiste est également défendu au Royaume-Uni – en reprenant une ligne d’argumentation développée aux États-Unis - comme un « carburant de transition » vers les énergies renouvelables, émettant moins de gaz à effet de serre que d’autres sources fossiles comme le charbon et le gaz importé. Mais l’extraction de gaz de schiste occasionnerait en réalité des « fuites » de méthane - un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone [5] - dans l’atmosphère. « Cela remet en cause la viabilité du gaz de schiste comme carburant de transition pour sortir de charbon - même du charbon le plus sale », explique Jeremy Turk, chercheur à l’Université d’Édimbourg. David Mackay, conseiller scientifique en chef du Département britannique de l’énergie et du changement climatique (DECC), a souligné l’an dernier que, dans tous les cas, les émissions britanniques de gaz à effet de serre ne seraient effectivement réduites que si les énergies fossiles remplacés par le gaz de schiste ne sont pas utilisées ailleurs [6]. Or les seuls combustibles fossiles que Royaume-Uni ait effectivement le pouvoir de maintenir dans le sol sont ceux qui se trouvent sur son propre territoire. D’ailleurs, il faudra au moins une décennie avant de voir des quantités significatives de gaz de schiste extraites du sol britannique, si les réserves confirment leur potentiel.

Pari risqué

L’industrie prétend volontiers que la fracturation hydraulique est déjà utilisée depuis 30 ans au Royaume-Uni pour extraire du pétrole et du gaz conventionnels. Il n’y aurait donc pas besoin de s’inquiéter d’éventuels risques imprévus ! En réalité, si la fracturation hydraulique suscite toutes les inquiétudes, c’est du fait de son association (beaucoup plus récente) avec le forage directionnel, consistant à forer vers le bas sur plusieurs centaines ou milliers de mètres, puis à se déplacer horizontalement dans la couche de gaz de schiste.

En fait, les risques potentiels sont très sérieux. Contamination des nappes phréatiques par le méthane, tremblements de terre en raison des grandes quantités d’eau injectées à haute pression... Un récent rapport des Amis de la Terre Grande-Bretagne évoque une multitude de menaces et de problèmes liés à la fracturation hydraulique, tels que le manque de stratégie claire pour les ressources en eau – alors que plusieurs régions d’Angleterre en manquent déjà – et les impacts potentiels sur les espèces protégées. « Très peu de réglementations spécifiques ont été mises en place à ce jour pour l’exploration pétrolière et gazière non conventionnelle, bien que les techniques concernées restent en grande partie non testées au Royaume-Uni, leurs effets mal évalués, et qu’elles soient dans certains cas très différentes de la production pétrolière et gazière classique », dit le rapport [7].

Des préoccupations ont également été exprimées quant à la compétence et l’impartialité de l’Agence britannique de l’environnement chargée de réguler l’industrie du gaz de schiste. Le gouvernement a choqué l’opinion publique au début de l’année en modifiant les lois sur les violations de propriété pour permettre aux firmes de procéder à des fracturations hydrauliques sous les résidences de particuliers sans leur consentement. Et malgré une levée de bouclier générale, ces mêmes firmes peuvent désormais solliciter des permis de fracturation hydraulique dans les parcs nationaux…

Un pionnier européen du schiste

L’industrie britannique du gaz de schiste est dominée par des « juniors » comme Cuadrilla et iGas, qui se concentrent sur la prospection de gaz non conventionnel. Les grandes multinationales demeurent pour l’instant en retrait. Malgré l’interdiction de la fracturation hydraulique dans leur pays d’origine, ce sont les entreprises françaises qui se sont le plus engagées. Total a été la première – et jusqu’à présent l’unique - major pétrolière à investir dans le schiste britannique, annonçant en janvier dernier une participation de 40 % dans deux permis d’exploration de gaz de schiste. GDF Suez, de son côté, a soutenu financièrement Dart Energy, une autre junior spécialisée dans le gaz non conventionnel. Toutefois, ces investissements – 47 millions d’euros tout au plus pour Total - demeurent très modestes. « Pour moi, ces annonces ressemblent surtout en réalité à un ‘vote de non-confiance’ dans les perspectives du gaz de schiste au Royaume-Uni, dit Geert de Cock. 50 millions de dollars, c’est l’équivalent de 3 forages tout au plus. »

Peut-être ces investissements symboliques sont-ils surtout, pour Total et GDF Suez, un moyen de faire pression sur le gouvernement français. Que la fracturation hydraulique soit interdite dans de nombreux pays européens n’a pas empêché en effet les compagnies pétrolières de l’Union européenne de se livrer récemment à une campagne agressive de lobbying. « Cette offensive souterraine de l’industrie pétrolière a réussi à réduire au silence les inquiétudes bien fondées sur les dangers de la fracturation hydraulique », dénonce Antoine Simon, des Amis de la Terre Europe [8].

Ce ne sont d’ailleurs pas seulement les compagnies pétrolières qui font pression en faveur du gaz de schiste au sein de l’Union européenne. David Cameron lui-même est un fervent défenseur de leur cause. Il a même écrit une lettre en ce sens au président de la Commission européenne José Manuel Barroso l’année dernière, déclarant qu’il était crucial « que l’UE minimise les charges et les coûts de la réglementation pour l’industrie » [9]. Et, cette fois au moins, Cameron a gagné : la directive européenne dont il craignait les effets n’inclut finalement pas de réglementation contraignante sur le gaz de schiste.

Une distraction dangereuse

Le gouvernement de David Cameron paraît bien déterminé à aller jusqu’au bout, et il faudra une forte opposition des citoyens britanniques pour les détourner de leurs desseins. Cependant, les mouvements locaux de résistances semblent tout aussi prêts et déterminés à poursuivre leur mobilisation et à lui mettre des bâtons dans les roues à chaque opportunité qui se présentera. Rien de très surprenant : on sait que le degré de soutien de l’opinion à la fracturation hydraulique est inversement proportionnel à la distance entre le domicile et les sites de forage.

Mais pour beaucoup de militants anti-fracking britanniques, ce n’est pas l’enjeu principal. « Bien sûr, les gens sont préoccupés par les tremblements de terre, ils sont préoccupés par la baisse des prix de l’immobilier, par la contamination de l’eau. Et ce sont de vrais problèmes [...], mais la chose la plus importante pour moi, c’est qu’avec le changement climatique, miser sur le gaz de schiste n’a tout simplement aucun sens », explique Tara Wight, membre du UK Youth Climate Coalition (“Coalition de la jeunesse du Royaume-Uni pour le climat”, UKYCC) et militante anti-fracking.

Geert De Cock pense qu’une fois que le public britannique aura vu de ses propres yeux le degré d’industrialisation nécessaire pour exploiter le gaz de schiste dans les zones rurales, il finira par le rejeter toute façon. Mais là n’est peut-être pas la question principale. « Ma crainte principale n’est pas que nous ayons du gaz de schiste dans toute l’Europe et que beaucoup de nappes phréatiques soient contaminées. Ma crainte principale, c’est que tout cela nous détourne, pour cinq à dix ans, des vrais enjeux. » Tout le volontarisme politique et les ressources matérielles déployées en Grande-Bretagne pour soutenir le gaz de schiste pourraient être mieux utilisés ailleurs.

Jocelyn Timperley

— 
Photos : Justin Woolford CC (une), Nazzy Amin.

Notes

[1Voir ici la version expurgée du rapport (en anglais).

[2Les autorités locales recevront 100% des impôts collectés sur les opérations de gaz de schiste, au lieu de leur part habituelle de 50%. Les autres « incitations » incluent la promesse de 100 000 livres par site de fracturation hydraulique en projets sociaux divers pour le bien-être de la collectivité, ainsi que le reversement de 1% du chiffre d’affaires des opérateurs aux communautés.

[3Voir les rapports du British Geological Survey – l’organisme en charge d’inventorier les ressources minérales du Royaume-Uni (et que les opposants au gaz de schiste ne jugent pas suffisamment neutre dans le débat) – qui se basent sur les réserves estimées dans trois régions.

[4Voir par exemple ici et ici (en anglais).

[5Sa contribution potentielle au réchauffement climatique sur 100 ans est 34 fois supérieure à celle du CO2, selon le dernier rapport du GIEC

[6Le rapport rédigé par David MacKay et Timothy Stone pour le DECC sur les émissions potentielles de gaz à effet de serre du gaz de schiste est disponible ici.

[7Voir le rapport de juin 2014 des Amis de la terre Royaume-Uni, « All that glitters : Is the regulation of unconventional gas and oil exploration in England really “gold standard” ?” (« Tout ce qui brille… La régulation de l’exploration pétrolière et gazière non coventionnelle en Angleterre est-elle réellement ‘l’étalon-or’ ? »), disponible ici.

[8Voir ici le rapport de juillet 2014 des Amis de la Terre Europe, Fracking Brussels : a who’s who of the EU shale gas lobby, (« Fracking Bruxelles : un who’s who des lobbies européens du gaz de schiste »).

[9La lettre complète peut être consultée ici.

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