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16.10.2017 • Transparence

Lumière sur les liens financiers entre professionnels de la santé et labos pharmaceutiques

La nouvelle mouture de la base de données « Transparence santé » fait la lumière sur les liens financiers entre les professionnels du secteur et les entreprises privées. Au total, ce sont au moins 691 millions d’euros qui auraient été redistribués depuis 2012, directement ou sous forme de cadeaux, par des laboratoires pharmaceutiques ou des fabricants d’équipements médicaux.

Publié le 16 octobre 2017 , par Olivier Petitjean

C’est une nouvelle pièce dans le dossier déjà lourd des stratégies d’influence des laboratoires pharmaceutiques vis-à-vis de la profession médicale (lire nos enquêtes ici, ici, ici et ). Effet de la mise en application progressive du « Sunshine Act », ensemble de lois relatives à la transparence du secteur, la base de données « Transparence Santé » (accessible ici) met en lumière les liens financiers directs (rémunérations) ou indirects (repas, voyages, conférences, etc.) entre professionnels de la santé et industrie. 691 millions d’euros au total selon les calculs du Monde, qui liste les entreprises les plus généreuses : Novartis (34 millions d’euros), MSD (30 millions), AstraZeneca (20 millions), Roche (19 millions), Bayer (18 millions) et Sanofi (15 millions).

Une première version de la base avait été mise en ligne il y a deux ans (lire notre article). La nouvelle version comprend des informations plus détaillées et plus complètes, puisque les professionnels de santé sont désormais tenus de déclarer aussi leurs rémunérations directes, et non plus seulement les « cadeaux » offerts par les labos pharmaceutiques et les fabricants d’équipements.

Le Monde donne la parole à plusieurs des bénéficiaires de ces largesses. Des témoignages où se mêlent le déni des conflits d’intérêts potentiels et les effets de l’austérité imposée au secteur hospitalier en France :

« On ne pourrait pas faire sans, résume le professeur Alain Cantagrel, rhumatologue au CHU de Toulouse. A l’hôpital, on nous demande toujours de faire plus avec moins. Il y a des endroits où on comble les déficits hospitaliers avec cet argent ! »

Dans son service, les sommes versées par les industriels pour des essais cliniques ont notamment servi à acheter des ordinateurs et un échographe. « Aux Etats-Unis, on n’hésite pas à afficher en grand le nom du laboratoire qui a financé la nouvelle aile de l’hôpital. Il faudra bien y venir en France ! », juge le médecin.

Les rémunérations que lui ont versées Pfizer, MSD ou Roche représentent pour lui un complément de revenu de l’ordre de 25 000 à 30 000 euros par an. « Cela nous permet d’avoir une motivation pour rester à l’hôpital et de se maintenir au fait de ce qu’il y a de nouveau dans notre domaine », justifie-t-il.

Lire le reste de l’article sur le site du Monde.

OP

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Photo : Evan Blaser CC via flickr

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