Il y a presque un an, à l’occasion du « One Planet Summit », un raout organisé par Emmanuel Macron à Paris pour promouvoir le rôle de la finance verte face à la crise climatique, l’Observatoire des multinationales publiait une enquête montrant comment la Caisse des dépôts et consignations, gestionnaire entre autres de l’épargne et des retraites des Français, continuait à financer les énergies sales, premières responsables de la crise climatique (relire la présentation de notre enquête La Caisse des dépôts et consignations, financeur public des énergies du passé).
Nous montrions en particulier que malgré les beaux discours verts et les critères sophistiqués mis en place par les institutions comme la Caisse des dépôts ou les fonds de retraite qu’elle héberge pour rendre leurs investissements plus « durables », ils continuaient non seulement à déternir des participations dans des entreprises de pétrole, de gaz et de charbon, mais contribuaient même au financement de nouveaux projets d’exploitation de ces ressources fossiles partout dans le monde (lire notre présentation Douze nouveaux projets fossiles financés par l’argent public français). Dont certains particulièrement controversés, comme le projet de Yamal dans l’Arctique russe, car contribuant à l’ouverture de nouvelles régions de la planète à l’industrie pétrolière et gazière.
Autre exemple : les participations de la Banque postale et du Fonds de réserve des retraites, au moins, dans l’entreprise allemande RWE, qui a très récemment défrayé la chronique en commençant à raser la forêt de Hambach pour étendre l’une de ses mines de charbon (lire notre article).
C’est pourquoi les associations 350 et Attac ont lancé une campagne pour interpeller à la fois la direction de la Caisse des dépôts et les banques privées qui vendent des « livrets de développement durable et solidaire » à leurs clients et gèrent elles aussi une partie des fonds. Elles proposent une pétition et un outil en ligne pour exiger des acteurs financiers publics et privés qui gèrent les milliards de l’épargne des Français de cesser de « financer la destruction du climat ».
OP
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