19.05.2014 • Thessalonique

Le gouvernement grec tente d’empêcher le référendum populaire contre Suez et la privatisation de l’eau

La cure d’austérité imposée à la Grèce est-elle donc incompatible avec la démocratie ? Citoyens et élus de Thessalonique organisaient, le dimanche 18 mai, un référendum populaire sur la privatisation du service de l’eau de la ville, voulue par la troïka, et sur lequel lorgne en particulier Suez environnement. À la dernière minute, le Ministre de l’Intérieur grec a tenté d’empêcher la tenue de ce référendum, qui devait avoir lieu en même temps que les élections locales grecques. Les opposants à la privatisation ont installé leurs urnes dehors, à l’entrée des bureaux de vote.

Publié le 19 mai 2014

Sans surprise, les premiers dépouillements du référendum suggèrent un score de 98% contre la privatisation de l’eau.

Sur le processus de privatisation de l’eau en Grèce et le rôle de Suez, lire notre enquête : Privatisations forcées en Grèce : Suez convoite l’eau d’Athènes et de Thessalonique.

Les organisateurs du référendum, soutenus notamment par la Fédération syndicale européenne des services publics et le Mouvement européen pour le droit à l’eau [1], dénoncent les obstructions de dernière minute du gouvernement grec, qu’ils jugent sans base légale et motivé exclusivement par des raisons politiques (lire ici et ici en anglais).

L’agence en charge de la privatisation, la TAIPED, a annoncé à l’avance qu’elle ne tiendrait pas compte du résultat du référendum. Lorsque nous avions interrogé Suez environnement il y a quelques mois, l’entreprise n’avait pas souhaité indiquer quelle serait sa réaction à un vote massif contre la privatisation.

Olivier Petitjean

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Photo : Emilie Paumard, CADTM

Notes

[1Réseau porteur de l’Initiative citoyenne européenne sur le droit à l’eau et contre la privatisation.

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