Le programme provisoire reflète une ambition climatique très modérée : « rendre la société bas carbone désirable », développer l’« innovation vers un monde bas carbone », et « renforcer les capacités et la résilience ». Rien sur la sobriété énergétique, la « décarbonisation profonde », pourtant prônée par l’ONU, l’économie circulaire, les renouvelables. (...) Sur ces sujets ultra-sensibles, les programmateurs du Business and Climate Summit ont à l’évidence préféré éliminer les mots qui fâchent dans les conseils d’administration. (...)
Les entreprises ne sont pas seulement courtisées par le Business and Climate Summit. Elles mettent aussi la main dans le cambouis de son organisation. Tout le CAC 40 est représenté dans son comité de pilotage, par le biais de divers réseaux d’influence : Afep, Entreprises pour l’environnement (EPE), le Medef, le Cercle de l’industrie, le Conseil mondial du business pour le développement durable (WBCSD) et le Global Compact France – où Total, l’un des plus gros pollueurs nationaux, figure deux fois. Une société est, néanmoins, encore plus présente que les autres. C’est Areva, le groupe nucléaire français, qui a carrément placé une de ses cadres parmi les programmateurs du sommet : Myrto Tripathi, son ancienne directrice de l’offre nouveaux réacteurs, notamment sales manager pour le carburant nucléaire en Inde entre 2009 et 2011.
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Sur l’influence des grandes entreprises dans les Conférences climatiques précédentes en Pologne et au Pérou lire La Pologne, le climat et les entreprises françaises de l’énergie et Climat : le rôle néfaste des multinationales européennes en Amérique latine.
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Photo : Becker1999 cc