Airbus, Safran, Dassault, Thales, Nexter, MBDA, Naval Group... Les industriels de la défense occupent une place centrale dans l’économie française et jouissent de liens très étroits avec l’ensemble de l’appareil d’État.
Dans un contexte de déficit commercial chronique, les exportations d’armes françaises sont une priorité des dirigeants politiques français, pour des raisons à la fois économiques et diplomatiques. Elles sont aussi frappées su sceau du secret et de la raison d’État. Au risque de vendre des armes à des régimes très peu recommandables et de se rendre complices de violations des droits humains ou des crimes de guerre.
Ventes d’armes au régime répressif égyptien, ventes d’armes à l’Arabie saoudite ou aux Émirats arabes unis dans le contexte de la guerre au Yémen... Les scandales se succèdent ces dernières années, sans que la priorité donnée à ce commerce délétère soit remise en cause.
Les industriels de la défense réussissent même petit à petit à imposer leurs priorités au niveau européen, avec pour perspective de bénéficier de davantage de contrats et d’aides publiques.