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13.09.2017 • Moyen Orient

Gros plan sur les ventes d’armes françaises qui alimentent la guerre au Yémen

La guerre fait rage au Yémen depuis plus de deux ans, entraînant une catastrophe humanitaire de grande ampleur. La France, l’un des principaux pourvoyeurs d’armes de ce conflit, poursuit ses exportations à l’Arabie saoudite et à ses alliés sans se préoccuper des accusations de crimes de guerre. Orient XXI et l’Observatoire des armements révèlent le détail de ces ventes d’armes françaises, dont certaines se sont faites sous couvert d’un contrat théoriquement destiné au Liban.

Publié le 13 septembre 2017

Les États-Unis et le Royaume-Uni sont régulièrement accusés de complicité de crimes de guerre en raison de leurs livraisons d’armes à l’Arabie saoudite, à la tête de cette coalition arabe regroupant dix armées. Mais la France échappe aux condamnations, bien qu’ayant une longue tradition de partenariat avec le royaume saoudien et plusieurs de ses alliés. À partir de la fin des années 2000, Paris veut se tourner davantage vers les pays du Golfe pour booster ses exportations d’armement. Les autorités ouvrent une base militaire à Abou Dhabi où se déroulent des démonstrations de matériel, et vont jusqu’à compromettre l’indépendance politique du pays pour vendre des armements. En 2016, environ 50 % des prises de commande enregistrées par la France concernaient les pays du Proche-Orient2. La monarchie saoudienne est son premier client : elle lui a acheté près de 9 milliards d’armes entre 2010 et 2016, ce qui représente environ 15 à 20 % des exportations d’armes françaises chaque année. Cet armement s’adapte facilement aux conditions du Yémen : il a été construit en fonction des besoins des pays du Proche-Orient, qui regroupe à la fois clients riches et pays en guerre ou en instabilité chronique. (...)

Le Traité sur le commerce des armes (TCA) ratifié par la France le 2 avril 2014 interdit pourtant les exportations d’armes pouvant servir à des violations du droit international humanitaire. Or, non seulement la France n’a pas stoppé ses ventes d’armes aux belligérants en mars 2015 mais elle les a accentuées : Rafale au Qatar et à l’Égypte, porte-hélicoptères Mistral et frégate Fremm à l’Égypte, blindés légers Renault Sherpa light et hélicoptères Caracal à Koweït. Créancière de certains de ces pays, l’Arabie saoudite a la capacité de les entraîner dans une guerre, et l’armement vendu à ses alliés peut lui être prêté ou servir ses objectifs militaires.

Lire l’intégralité de l’article sur le site d’OrientXXI.

Celui-ci fournit le détail des informations disponibles sur les ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite et à ses alliés et sur la collaboration de l’armée française avec la coalition. Parmi les entreprises bénéficiaires de ces contrats, on retrouve tout le gratin de l’industrie d’armement française : Thales, Renault Trucks Defense, Safran, Nexter, Airbus etc.

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Photo : leclerc.fr

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