L’Oréal, numéro un mondial des cosmétiques, a été fondé en 1909 par Eugène Schueller, dont les héritiers - la famille Bettencourt-Meyers - détiennent encore 34% du capital du groupe. Un autre actionnaire majeur est Nestlé, auquel la famille Bettencourt a fait appel en 1981 pour se protéger de la menace d’une nationalisation par le gouvernement socialiste.

L’histoire de L’Oréal est rythmée par de nombreuses innovations dans le domaine des cosmétiques (teinture pour cheveux, shampoing, crème solaire) mais aussi dans le domaine de la publicité et de la communication commerciale. Aujourd’hui, c’est un empire soucieux de protéger sa position dominante, détenant de nombreuses marques qu’il achète ou revend au gré des fluctuations commerciales et stratégiques, et qu’il soutient à travers des dépenses de publicité et de communication se chiffrant chaque année en milliards d’euros. Comme les autres groupes de luxe du CAC40 détenus par des grandes fortunes, L’Oréal est un important distributeur de dividendes.

L’histoire du groupe est aussi marquée par les liens noués par ses dirigeants avec le monde politique. Eugène Schueller et son gendre et bras droit André Bettencourt étaient notoirement liés à l’extrême-droite et à la collaboration avec l’occupant nazi dans les années 1930 et 1940. En 2010, les liens de la famille Bettencourt avec la droite française ont à nouveau été mis en lumière à travers le scandale Woerth-Bettencourt.

Comme d’autres groupes soucieux de protéger leur image et de séduire les consommateurs, L’Oréal met l’accent dans sa communication sur les enjeux écologiques et sociétaux, mais il est régulièrement montré du doigt pour son impact environnemental, ou la composition problématique de certains de ses produits.