Le groupe Safran, un des leaders mondiaux des moteurs d’avions, d’hélicoptères et de fusées, est issu de la fusion en 2004 de Sagem et de Snecma, deux groupes créés au début du XXe siècle. C’est un pilier à la fois de l’industrie française de l’armement et de l’industrie française de l’aéronautique, un secteur sur lequel il s’est récemment recentré en cédant ses activités dans la biométrie (Morpho, devenu Idemia) en 2016 et en rachetant Zodiac Aerospace en 2018. Il reste très proche de l’appareil d’État, bien que les pouvoirs publics ne détiennent que 11% du capital du groupe.

Entreprise de défense, Safran contribue aux ventes d’armes françaises à des gouvernements répressifs ou engagés dans des guerres décriées, comme l’Égypte ou l’Arabie saoudite. Il participe aussi des efforts de lobbying de l’industrie française de l’armement pour obtenir davantage de fonds publics au niveau européen.

C’est plus récemment que les activités aéronautiques de Safran ont commencé à devenir un objet de contestation, avec la montée de l’enjeu du climat et des émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien. Safran, comme les autres groupes du secteur, est aujourd’hui engagé dans des efforts considérables pour repeindre en vert son activité.

Fortement touché par la première phase de la pandémie de Covid-19, le groupe en a profité pour tailler dans ses effectifs mondiaux.