Vivendi
Publicité, édition, télévision, médias, jeux vidéo : le groupe contrôlé par Vincent Bolloré dispose de puissants relais d’influence.
Tous les chiffres
Chiffres clés
- N° 2 français de la télévision
- 1er français de la presse magazine
- 1er français de la publicité (Havas)
- 1er français de l’édition
Profits et dividendes (millions d’€)
Effectifs France et monde (fin 2021)
Gaz à effet de serre
Rémunération du DG
3,1 millions d’€ (2021)Écart de rémunération entre DG et salarié moyen
45 (2021)Part des femmes
53 % Dans l’effectif total 33,3 % Dans le comité exécutif (2021)Dépense de lobbying déclarées
1,8 -1.9 millions d’€ (Paris, Bruxelles et Washington, 2021)Proportion de filiales dans les paradis fiscaux
3,3 % (2019)Part des salaires
25,5 % du ch. affaires (2021)Vivendi est un conglomérat du secteur de l’information, du divertissement et de la culture qui se présente comme un des leaders mondiaux de la « fourniture de contenus ». Il regroupe des activités dans les médias (presse magazine et télévision avec le groupe Canal+), la publicité (Havas), les jeux vidéos (Gameloft), ou encore l’édition (Editis puis Hachette). Il possède également des parts dans Universal Music, son ancienne filiale récemment mise en bourse, et dans le groupe Lagardère.
Le groupe Vivendi actuel a été constitué dans les années 1990, lorsque, sous l’égide de Guy Dejouany puis Jean-Marie Messier, l’ancienne Générale des Eaux a profité de la manne de la privatisation des services publics pour s’étendre dans les industries culturelles. La crise qui en découle au début des années 2000 mène à la re-séparation des activités environnement (sous le nom de Vivendi environnement, aujourd’hui Veolia) et des activités médias et divertissement.
C’est en 2014 que le milliardaire Vincent Bolloré prend le contrôle du groupe, dans lequel il avait acquis des parts quelques années plus tôt. Entre-temps, Vivendi aura cédé ses activités dans les télécoms et s’est progressivement recentré sur la production de « contenus » sur différents canaux (livre, presse, télévision, jeux vidéo, musique, cinéma). Cette stratégie renforce la position dominante de Vincent Bolloré dans un paysage français des médias et de l’édition déjà passablement concentré. Lors des élections de 2022, le milliardaire met une partie de cette machine culturelle et médiatique au service de la candidature d’extrême-droite d’Eric Zemmour.
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