02.11.2016 • Sûreté

En Normandie, les inspecteurs de l’Autorité de sûreté nucléaire sous la pression d’EDF

Pas facile d’être inspecteur du travail de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur les sites d’EDF en Normandie. La région abrite plusieurs centrales et le chantier de l’EPR de Flamanville. Mediapart raconte comment deux de ces inspecteurs se sont retrouvés en burn-out en raison des pressions et de menaces d’EDF, avec le soutien de la direction de l’ASN. Leur mission apparaît pourtant cruciale pour la sûreté des travailleurs et des riverains.

Publié le 2 novembre 2016

« Je suis inspecteur du travail à la division de Caen de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Depuis 2011, j’ai subi et encaissé, dans le cadre de mon activité professionnelle, de nombreuses et parfois très lourdes pressions voire menaces, de multiples injonctions contradictoires, qui ont généré une situation de souffrance au travail. » C’est ainsi que débute le recours d’Alain auprès du président du tribunal administratif de Caen, en août 2016, pour faire reconnaître en accident du travail son épuisement psychologique survenu le 16 octobre 2015.

La direction de l’Autorité de sûreté nucléaire « a essayé de m’imposer sa position ou d’influer sur les choix que j’avais à faire dans le cadre de ma mission d’inspecteur du travail », en particulier, « sur des sujets pouvant représenter des enjeux pour EDF – l’exploitant des centrales –, dès qu’un contrôle pouvait engendrer des suites impactant EDF de façon notable (suites pénales, impact industriel…) ou qu’il a fait l’objet d’une intervention hiérarchique d’EDF », explique Alain. Résultat : il y a un an, il s’écroule.

Lire l’intégralité de l’article sur le site de Mediapart

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Photo : B@rberousse CC

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