Cet article est le quatrième et dernier d’une série d’enquêtes consacrées aux rejets polluants du bassin industriel de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’à leurs conséquences sanitaires et environnementales (voir en bas de l’article). Photos : © James Keogh pour Basta !
Elle est bien plus imposante que ses trois sœurs de Mourenx, Pardies et Mont, avec lesquelles elle compose le bassin industriel de Lacq. Avec ses 225 hectares, la plateforme multi-entreprises « Induslacq » s’offre en spectacle depuis les hauteurs de la commune voisine de Lagor. L’énorme tas de soufre jaune extrait du gaz, qui brille au soleil, attire d’abord le regard. L’œil se pose ensuite sur les réservoirs circulaires de la station d’épuration d’eaux biodégradables et sur les bâtiments orange vif de Toray, une industrie chimique japonaise. Plus loin, d’énormes tas de terres polluées excavées patientent devant un grand ventilateur diffusant un parfum citronné, censé masquer leur désagréable odeur.
Au cœur du complexe, un entrelacs de conduits tortueux et fumants. Bien malin qui saura affirmer si les fumées bleues, oranges ou blanches qui entourent les usines sortent des torches du site du groupe chimique français Arkema, des cheminées de l’incinérateur, des refroidisseurs, ou bien des tuyaux de l’unité de traitement du gaz de la Sobegi, filiale de Total. Le gaz qui fait fonctionner toutes ces installations transite par des puits plongeant à quatre kilomètres de profondeur, dans une couche géologique appelée « Crétacé 4000 ». C’est aussi là qu’une bonne partie des industriels du bassin déverse ses déchets liquides toxiques.
Une multitude de polluants déversés en sous-sol
Avant de se désengager du bassin industriel, Total injectait déjà depuis 1974 ses rejets dans le Crétacé 4000 via deux puits situés à Lagor et Abidos. Un processus alors peu polluant : n’intégraient le sous-sol que les eaux de gisement, servant à séparer le gaz et le soufre. On ne faisait que réinjecter des éléments préalablement extraits du sol. Les autres industries fleurissant sur les plateformes se sont ensuite branchées sur les installations de Total pour évacuer leurs propres effluents chimiques, profitant d’un tarif d’injection très faible.
Aujourd’hui, il est pourtant impossible de trouver, dans les comptes-rendus du comité local de suivi du Crétacé 4000 – l’instance réunissant industriels, élus et associations environnementales veillant au bon déroulement de ces injections – la recette exacte de cette soupe de déchets liquides polluants dont les quantités fluctuent. Au gré des lectures, on relève une liste non exhaustive des substances injectées. Outre des sulfures d’hydrogène et des mercaptans, du gaz soufré toxique, on note aussi la présence de rejets sodés, de cyanures et de chlorures d’ammonium. Ces derniers attaquent la roche et la rendent plus poreuse. D’ailleurs, le conduit qui va de Mourenx au puits d’injection, refait il y a moins de dix ans, présente déjà « des points de corrosion et d’importantes fuites à cause des produits injectés », relève Patrick Mauboulès, ancien salarié de Total et militant à la Sepanso (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-ouest).
« Identifier les flux injectés » : mieux vaut tard que jamais
En 42 ans d’exploitation du Crétacé 4000, l’impact sur l’environnement est loin d’être inexistant. Le débit des effluents injectés a diminué de moitié en dix ans : de 270 000 m3 en 2007 à 120 000 m3 par an en 2017. Cette baisse s’explique principalement par la forte diminution d’injection des eaux de gisement, ces eaux peu polluantes ayant servi à la purification du gaz. Restent donc les effluents chargés en polluants. De surcroît, cette chute du débit engendre des remontées dans les puits. Pour continuer à injecter, il faut conserver un fort débit. Ainsi depuis 2016, on pompe 40 000 m3 d’eau par an dans le Gave de Pau pour l’injecter avec les autres liquides. En parallèle, l’injection des effluents provoque des microséismes de plus en plus fréquents et de magnitude de plus en plus élevée, « sans toutefois jamais dépasser l’événement maximum historique sur Lacq de 4,2 en 1997 », rapportent, rassurants, les comptes-rendus du comité local de suivi. Si l’année 2017 a connu une certaine accalmie, en avril 2016, une secousse de magnitude 4 a tout de même été ressentie à Lagor.
Il existe des alternatives à cette injection en sous-sol. Mais l’idée de dépolluer les effluents en surface plutôt que de les injecter tels quels n’arrive sur le tapis qu’en 2010. Après 35 ans d’utilisation du Crétacé 4000, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) constitue alors un groupe de travail avec les industriels dont la première mission consiste à « identifier correctement les flux injectés et à les qualifier en termes de quantité et de qualité ». Mieux vaut tard que jamais.
Dans les années qui suivent, certains industriels – Finorga et Speichim - trouvent des solutions alternatives, mais la plupart se défaussent. Dans un compte rendu d’octobre 2013, Hervé Brouder, directeur des usines Arkema de Lacq et Mourenx, déclare que le prix à payer serait « rédhibitoire compte tenu des volumes ». Sur les 10 000 tonnes d’effluents d’Arkema Lacq, traiter plus de 6000 tonnes en surface ne serait selon lui pas réalisable car les installations sont « structurellement construites pour les injections en Crétacé 4000 ». Hors de question pour lui de se lancer dans des travaux trop coûteux, même pour ce mastodonte de l’industrie chimique française, qui a vu ses bénéfices progresser de 50 % en 2016.
« Si on aime l’industrie, on ne parle pas du Crétacé 4000 »
Du côté du pouvoir politique, David Habib, le député Nouvelle gauche (PS) de la troisième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, est favorable au maintien de l’injection des déchets industriels dans le Crétacé 4000. Et il n’apprécie pas qu’on l’interroge sur le sujet : « Soit on aime l’industrie et on ne parle pas du Crétacé 4000, soit on en parle et c’est qu’on est manipulé par les Verts. » Collectionneur de mandats, le député a été conseiller général pendant dix ans, maire de Mourenx pendant 19 ans, président de la Communauté de communes de Lacq-Orthez (CCLO) pendant 25 ans, député depuis 2002, et vice-président de l’Assemblée Nationale de 2015 à juin 2017.
S’érigeant en défenseur de l’emploi, David Habib prend ce rôle très à cœur. « Chez nous, la première des pollutions, c’est le chômage », scande-t-il comme un slogan de campagne. Comme on l’aura compris, mieux vaut ne pas évoquer l’écologie. Lors de la présentation de ses vœux aux habitants de Mont, en janvier dernier, le député serait allé jusqu’à qualifier de « terroristes » l’association de riverains et l’association environnementale luttant contre les pollutions industrielles locales. C’est d’ailleurs lui qui, en 2012, offre sur un plateau aux industriels locaux l’exonération de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) liée à l’utilisation de cette grande poubelle souterraine.
Des amendements parlementaires taillés sur mesure
Avant cela, Total a esquivé pendant des années le paiement de cette taxe, rendant l’injection des effluents peu chère pour les industries clientes de ses installations à Lacq. Rattrapée par l’administration des douanes sur la période 2003-2006, l’entreprise rechigne, mais est contrainte par une décision de la Cour de cassation à payer 6,7 millions d’euros, pour l’injection de 600 000 tonnes de déchets liquides. Total change alors de stratégie. En 2012, la multinationale parvient à se faire définitivement exonérer de la TGAP due à ses activités à Lacq, grâce à un amendement à la loi de finances proposé par David Habib. Dans l’hémicycle, celui-ci déclare sans sourciller à ses homologues que l’injection dans le Crétacé 4000 « n’est pas une activité polluante. Ce n’est que de l’eau salée. »
Selon le député, la taxe met en péril 200 emplois sur le bassin. « Ce n’est pas Total qui était protégé par cette disposition législative, se défend-il, mais l’ensemble des acteurs industriels de la plateforme de Mourenx, y compris de petits acteurs qui auraient dû payer leur quote-part en fonction des rejets aqueux dans le Crétacé 4000. » L’amendement est adopté. Ni Total, ni Géopétrol qui a repris depuis la propriété minière, n’ont plus payé la TGAP, soit un manque à gagner pour l’État d’environ 1,7 million d’euros par an.
La dernière loi de finances a totalement supprimé la taxe pesant sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Justification lors du dépôt de l’amendement : cette décision de suppression de la taxe « contribue au développement d’une fiscalité environnementale plus efficace, plus simple et plus équitable » car permettant « des économies de gestion importantes pour les services de la Dreal ».
Jeux de rôle au comité de suivi
L’exonération de la TGAP sur les effluents industriels est un coup dur pour les associations de défense de l’environnement. Marie-Laure Lambert siégeait depuis des années en tant que présidente de l’association Santé et environnement du bassin de Lacq au sein du Comité local de suivi des injections du Crétacé 4000. Spécialiste du droit de l’environnement, elle est à l’origine de la mise en place du Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions et des risques industriels (S3Pi) de Lacq. La militante semblait alors la mieux placée pour défendre les intérêts environnementaux du bassin.
D’ailleurs, elle se rappelle avoir « râlé quand [elle] s’est rendu compte de l’exonération, et de cette collusion avec les pouvoirs publics qui facilitent toujours les profits des grandes entreprises. » Une déclaration néanmoins surprenante : à l’époque, David Habib et Marie-Laure Lambert sont encore mariés, bien que « pas du tout sur la même longueur d’onde à propos de l’environnement », comme elle le souligne. David Habib, que nous avons contacté, assure ne pas avoir influencé son ancienne conjointe : « Ce serait plutôt le contraire. » Et lorsque mari et femme se retrouvaient à la préfecture pour défendre publiquement des points de vue aux antipodes, Marie-Laure Lambert se souvient que « ça faisait sourire les gens. »
Bienvenue à « Habibland »
Sur les problématiques industrielles, si le député reste prophète en son pays, c’est parce qu’il a réussi, en une trentaine d’années de carrière politique locale, à bien s’entourer. Jusqu’à verrouiller tout un territoire. Lors de sa campagne aux législatives de 2017, il débauche ainsi Jean Marziou. Après treize années à la tête de La République des Pyrénées, le journal local le plus lu en Béarn, l’ancien rédacteur-en-chef se retrouve président du comité de soutien de David Habib. Il a su également, au fil des années, placer des élus sous sa coupe.
Parmi ses détracteurs circule le néologisme « Habibland », désignant sur ce territoire la proximité - voire pour eux l’allégeance - de beaucoup d’élus de la Communauté de communes de Lacq-Orthez (CCLO) au député. Après tout, que pourrait trouver à redire cette poignée d’élus, aujourd’hui à des postes clés de la collectivité et de la mairie de Mourenx, qui a perçu pendant des années quelques centaines d’euros par mois issues de l’écrêtement des indemnités de David Habib ?
Les ficelles du clientélisme
Les indemnités de fonction des élus sont en effet plafonnées à environ 8400 euros. Lorsqu’un député occupe également deux voire trois mandats locaux, la somme cumulée de ses indemnités dépasse ce plafond. L’excédent est alors reversé aux collectivités locales dans lesquelles siège l’élu. Mais jusqu’en 2014, le cumulard pouvait reverser cette somme aux élus de son choix, à condition qu’ils siègent dans la même collectivité. Si les plus vertueux la partageaient équitablement entre tous leurs suppléants locaux, d’autres distribuaient arbitrairement la somme à quelques personnes savamment choisies… « Histoire de se faire bien voir par certains de ces élus », explique René Dosière, ancien député à l’origine de la suppression de cette pratique, qu’il qualifie de « clientéliste ».
Dans les comptes rendus de la CCLO que nous avons pu nous procurer – de 2008 à 2014 – on apprend que trois vice-présidents sur quinze ont ainsi bénéficié de l’écrêtement de David Habib : Yves Salanave-Péhé, Jean-Marie Bergeret-Tercq et Patrice Laurent. Ces sommes étaient-elles dédiées à des élus efficaces qui suppléaient le député dans sa tâche ? « Nous étions vice-présidents, donc nos avions une activité plus soutenue », avance Yves Salanave-Péhé, hésitant. Finalement, il concède ne plus vraiment se souvenir de ce qui motivait cette répartition des sommes écrêtées.
« La capacité de faire des choses sans avoir des zadistes »
À la liste d’élus redevables s’ajoute de nombreux acteurs du monde politique qui ont eu - ou ont encore - des liens professionnels avec les entreprises du bassin de Lacq (voir encadré ci-dessous). Ces promoteurs de l’industrie vantent à tour de bras « la culture du risque » et l’« acceptabilité » des riverains des usines. « S’implanter sur le Bassin de Lacq, c’est bénéficier d’un environnement favorable avec une forte acceptabilité par la population du risque industriel », peut-on lire sur le site du Groupement d’intérêt public Chemparc – présidé par l’ancien patron de Total à Lacq, Pierre Nerguararian - dont l’objectif est de développer l’économie du bassin industriel. Rebelote dans l’édito du magazine de la communauté de communes en juin 2016 dans lequel son président, Jacques Cassiau-Haurie – encore un ancien de Total – soutient qu’« il est indispensable, voire impérieux, que l’acceptabilité à l’égard de l’industrie, qui a toujours été notre caractéristique, perdure. » Dans une version moins politiquement correcte, Patrice Laurent, maire de Mourenx ayant lui aussi travaillé sur le bassin, livre sa propre définition de l’acceptabilité : « C’est la capacité de faire des choses sans avoir des zadistes, parce qu’on a des industriels responsables qui ne font pas n’importe quoi. »
« Faire des choses sans avoir de zadistes » ? Il suffit de s’en donner les moyens : les riverains des usines ne sont ni formés, ni informés sur les risques liés aux usines du complexe. Côté population, la prétendue « culture du risque » prend plutôt la forme d’une tolérance teintée d’insouciance, achetée par des années de taxe professionnelle, de taxe minière et de cadeaux directs de Total et consorts, perçus par les municipalités accueillant ces usines.
À Lacq, le permis de conduire était offert, ainsi qu’une partie des frais de voyage scolaire, de colonie de vacances, de centre aéré… sans oublier le bouquet de fleurs à la fête des mères ! Le maire de Mourenx, Patrice Laurent, se vante au micro de France Bleu d’avoir « des équipements pour une ville de 20 000 habitants », alors que la ville n’en a jamais compté plus de 11 000 (6800 âmes aujourd’hui). Quant aux habitants de Mont, ils vont cette année payer la taxe sur les ordures ménagères pour la première fois. Les petits à-côtés dont jouissaient les administrés ont longtemps fait passer la pilule de la présence d’usines classées Seveso, ces sites industriels présentant des risques d’accidents majeurs. Mais avec le départ de Total et la suppression de la taxe professionnelle, le temps de l’insouciance semble révolu.
La fin des hydrocarbures en 2040... sauf à Lacq
Les élus qui chantent en cœur les vertus d’une industrie florissante et passent sous silence les conditions sanitaires et environnementales du bassin tentent désormais de maintenir à flot une industrie locale à bout de souffle. Y arriveront-ils ? Cette année, Total a annoncé qu’elle réinjecterait 30 millions d’euros dans sa filiale détenue à 100%, la Sobegi, indispensable au fonctionnement de nombreuses usines du complexe. L’entreprise historique aurait eu, dit-on, un élan « sentimental » pour le territoire qui l’a vu naître. Cela n’a pas empêché le lent déclin du modèle industriel de Lacq. Ainsi, la fermeture de Celanese en 2009 a ébranlé l’équilibre industriel du complexe de Pardies, ou les utilités – eau, vapeur, services divers - étaient partagées entre différentes usines. Par effet domino, c’est au tour de Yara – une multinationale norvégienne spécialisée dans les engrais – de déclarer forfait il y a quelques mois, mettant cette fois-ci Air Liquide sur la sellette. Son maintien sur le site est toujours hypothétique, à cause des investissements qu’elle devra engager. La mise en commun des utilités, qui était hier un produit d’appel pour les plateformes, se révèle être aujourd’hui leur talon d’Achille.
L’entreprise Hydro Québec a bien pointé timidement son nez en décembre 2017, mais les 500 emplois annoncés dans ce laboratoire développant des batteries au lithium ne sont pour l’instant pas confirmés. Pour autant, le député David Habib n’a pas l’intention d’envisager un autre avenir pour le site : « Quand on a des sites Seveso, on ne peut avoir par la suite que de l’industrie chimique pour des raisons qui sont facilement compréhensibles et que je partage : il ne s’agit pas de diffuser le risque. Alors qu’est-ce qu’on fait ? On ferme tout ? On exporte tout, notre tissu industriel, notre connaissance technologique à faible coût salarial et surtout à faible intérêt environnemental ? »
Comme pour appuyer son propos, l’extraction gazière à Lacq semble promise à de nouveaux lendemains. La pression des puits serait remontée, et ceux-ci pourraient finalement fournir du gaz non pas jusqu’en 2030, tel que prévu au moment du départ de Total, mais jusqu’en 2080, voire 2100. Voilà sûrement pourquoi le député local a soutenu vivement dans l’hémicycle un amendement – adopté – faisant de Lacq une exception à la loi Hulot, qui programme la fin de l’exploitation des hydrocarbures en France à l’horizon 2040.
Elsa Dorey et Ariane Puccini (collectif Youpress)
Des élus juges et parties « Je vais essayer de faire une synthèse objective et factuelle », a tenté Didier Rey, le maire de Lacq, quelque peu gêné aux entournures lors de cette réunion du mois de juillet 2017, consacrée à une médiation sur les nuisances autour du bassin industriel. Et pour cause : lui font face ses administrés, prêts à en découdre après trois ans de discussions vaines, ainsi que les représentants des industries du bassin, dont certains sont par ailleurs… ses clients. Didier Rey cumule en effet des casquettes plutôt mal assorties : le maire de Lacq, vice-président délégué à l’industrie de la Communauté de communes de Lacq-Orthez (CCLO), siège également au conseil d’administration de Lacq Plus, un réseau qui regroupe les industriels, les entreprises sous-traitantes des plateformes, des représentants de l’État et des collectivités. Sa société d’isolation frigorifique, Technis, réalise quasiment la moitié de son chiffre d’affaires dans la maintenance et l’entretien de gaines techniques pour des poids lourds de la plateforme de Lacq, dont Sobegi et Arkema. À sa droite lors de cette réunion de juillet 2017, le président de la communauté de communes, Jacques Cassiau-Haurie qui, avant de consacrer sa retraite à la mairie de Biron, a effectué sa carrière sur le complexe de Lacq, à Ato (Aquitaine-Total-Organico) et à TotalFinaElf, deux ancêtres de Total. Le vieil adage répété dans les environs, « ne mord pas la main qui te nourrit », s’appliquerait-il aussi aux élus du Bassin de Lacq ? |
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Et les coulisses de l’enquête : Lacq : deux ans d’enquête aux côtés de Bastamag