Pas un balcon sans géranium. A Vreoci, en Serbie, les maisons se veulent coquettes. Comme un cache-misère pour oublier les voies ferrées rouillées, le bal incessant des camions, les cheminées et les tuyaux grisâtres. Situé à une soixantaine de kilomètres de la capitale Belgrade, le village abrite les mines à ciel ouvert qui alimentent en lignite les centrales thermiques de la région. Le tout forme le complexe minier de Kolubara, épine dorsale de l’énergie du pays.
Le Centre pour l’écologie et le développement durable (Cekor), une association serbe, a convié les Amis de la Terre sur place. Libération a été invité à les suivre, à la découverte de ce territoire aux allures lunaires qui s’étale sur 600 km². Chaque année, l’Etat serbe extrait 30 millions de tonnes de charbon de ce sol. « Plus de la moitié de l’énergie du pays vient de Kolubara », souligne Aca Markovic, le patron de la compagnie publique Elektroprivreda Srbije (EPS). Ces réserves attisent aussi les convoitises d’investisseurs étrangers. Edison, filiale italienne d’EDF à plus de 99%, s’est engagé en 2011 à collaborer avec EPS pour moderniser les équipements et construire deux unités supplémentaires dans la centrale Kolubara B. Un projet qui va de pair avec l’extension de la mine et l’ouverture, dès 2014, de nouveaux puits. « EDF s’implique dans des projets de centrales à charbon fortement émettrices de gaz à effets de serre en Serbie, mais aussi en Pologne ou en Croatie, en totale contradiction avec l’orientation de la France vers des énergies plus respectueuses de l’environnement », dénonce Malika Peyraut, chargée de campagne aux Amis de la Terre.
Lire la suite de l’article sur le site de Libération.
—
Photo : Ванилица cc by-sa