Elle n’est jamais bien loin. À chaque gros événement d’actualité, au sein des cabinets ministériels, ou dans le détail des marchés publics, son nom resurgit invariablement. Ses détracteurs en parlent avec une pointe de défiance, tant elle traîne une réputation sulfureuse. Et pourtant, elle conserve aujourd’hui encore une influence incontestable. Elle, c’est Havas Worldwide (ex-Euro-RSCG), la célèbre agence de communication, propriété du milliardaire Vincent Bolloré, coprésidée par Stéphane Fouks, l’homme qui organisa la riposte médiatique de Dominique Strauss-Kahn après le Sofitel, puis celle de son ami Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre du budget, dont Mediapart avait révélé le compte en Suisse.
Lire l’intégralité de l’article sur le site de Mediapart (abonnement), qui dresse le portrait de plusieurs de ces « Havas Boys » qui dirigeant désormais la France.
Cette proximité entre le nouveau pouvoir et le groupe de comm’ et de publicité va au-delà de l’ancienne Euro RSCG (Havas Worldwide) et des réseaux strauss-kahniens. Elle concerne également le groupe Havas en tant que tel, propriété de Bolloré (aujourd’hui via Vivendi) et dont le PDG est Yannick Bolloré, fils de Vincent :
La candidature d’Emmanuel Macron séduit les dirigeants d’Havas. Ainsi aperçoit-on Yannick Bolloré, installé à la présidence du groupe par son père, au premier meeting du fondateur d’En Marche !, organisé le 12 juillet 2016 à la Maison de la mutualité. Il était encore aux premières loges le 14 mai, jour de l’investiture du nouveau président, et a même pris le temps d’immortaliser le moment sur son compte Twitter.
OP