"Soyons francs. Etre recruté comme analyste par une agence de notation sociale ou sociétale et découvrir le monde de l’Investissement socialement responsable (ISR) fut, à l’aube de mes 23 ans, une expérience très attrayante pour le jeune diplômé que j’étais. Qui aurait boudé l’idée d’être (bien) rémunéré pour scruter et noter la performance éthique des grandes entreprises cotées en Bourse ? Difficile de ne pas se réjouir à l’idée d’être envoyé dans des hôtels quatre étoiles pour suivre les conférences à la City ou à Wall Street pour vanter les mérites de l’investissement éthique. Avec, en prime, la découverte du monde de la finance et de ses frasques. Vous aviez rêvé du mariage impossible entre Mars (la finance) et Eros (le social) ? L’ISR l’a fait. L’eldorado ! (...)
"Sauf que, six ans plus tard, après avoir travaillé au sein de trois agences de notation (suite à des rachats successifs), après avoir arpenté les couloirs des gérants d’actifs, après avoir somnolé dans d’innombrables conférences visant à « rendre le monde plus durable » par des gens bien payés en plein cœur du ghetto du gotha parisien ou bruxellois, le malaise est bien là."
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Olivier Petitjean
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Image : Jared Rodriguez/Truthout, cc (source)