Deux groupes du CAC40, Bouygues et ArcelorMittal, partagent le privilège douteux de ne pas compter de femmes dans leur comité exécutif. On pourrait d’ailleurs leur ajouter un troisième groupe, EssilorLuxottica, qui ne compte pas de comité exécutif à proprement parler du fait de sa structure de gouvernance spécifique.
On peut y voir un signe de progrès. Dans le cadre de l’édition 2018 de « CAC40 : le véritable bilan annuel », nous avions regardé ces chiffres pour la première fois, et il y avait encore douze groupes de l’indice parisien qui ne comptaient pas de femmes dans leur direction.
À l’époque, les femmes ne comptaient que pour 13,9% en moyenne des comités de direction du CAC40, contre 35,7% de l’effectif et 40,6% des conseils d’administration (parce qu’un seuil de 40% est légalement obligatoire). Cette proportion a eu tendance à augmenter depuis 2018, mais lentement et pas dans tous les groupes. Au sein des comités exécutifs, les femmes restent cantonnées à certaines fonctions stéréotypées comme les ressources humaines, la communication ou la RSE.
Lire aussi Dans les entreprises du CAC 40, le pouvoir reste aux mains des hommes