Droits et libertés au travail

Libertés syndicales, santé et sécurité, management, expertise des salariés... Et si l’on remettait les travailleurs et travailleuses au centre de l’entreprise ?

À rebours des beaux discours sur la « valeur travail », les salariés et salariées sont de plus en plus considérés, de fait, comme extérieurs à leurs propres entreprises. Ce sont des employés dont il faut se débarrasser, un facteur de production dont il faut faire baisser le coût ou qu’il faut pressuriser au maximum, sans se soucier des conséquences pour leur sûreté et pour leur santé physique ou mentale. Leurs savoirs et leur expérience sont négligés, et leur droit à s’organiser en syndicats et à défendre leurs intérêts est vu comme une relique du passé.

Bien entendu, la situation est généralement pire pour les salariés et salariées des grands groupes français à l’étranger, particulièrement dans les pays répressifs ou faiblement régulés. Et encore pire pour les milliers de travailleurs et travailleuses dans les chaînes d’approvisionnement des multinationales, depuis les grandes plantations agricoles jusqu’aux usines textiles ou électroniques de Bangladesh ou de Chine. Sans aller jusqu’à rêver à des entreprises sans salariés, comme certains grands patrons ou comme les plateformes numériques d’aujourd’hui, la plupart des groupes du CAC40 se sont engagés dans la réduction et/ou la délocalisation progressive de leurs effectifs depuis des décennies.

En France, les récentes réformes du droit du travail ont encore contribué à réduire les droits et les prérogatives des travailleurs. Pour renforcer la démocratie dans les entreprises, il ne suffira pas d’offrir davantage de place aux salariés dans les conseils d’administration ou davantage d’intéressement aux bénéfices – qui sont surtout une manière de renforcer l’alignement des entreprises sur la logique financière.


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