BNP Paribas
Banque systémique, financeur de secteurs contestés, facilitateur de spéculation et d’évitement fiscal... Un géant au centre des critiques.
Tous les chiffres
Chiffres clés
- 1er européen du secteur bancaire
- N° 8 banque mondiale
Profits et dividendes (millions d’€)
Effectifs France et monde (fin 2021)
Gaz à effet de serre (hors financements)
Rémunération du DG
3,9 millions d’€ (2021)Écart de rémunération entre DG et salarié moyen
45 (2021)Part des femmes
52 % Dans l’effectif total 31,6 % Dans le comité exécutif (2021)Dépense de lobbying déclarées
2 -2.4 millions d’€ (Paris, Bruxelles et Washington, 2021)Proportion de filiales dans les paradis fiscaux
20,3 % (2019)Part des salaires
36 % du ch. affaires (2021)Née de la fusion, en 2000, de la Banque nationale de Paris (BNP, nationalisée en 1982 puis reprivatisée en 1993) et de Paribas (ex Compagnie financière de Paris et des Pays-Bas), BNP Paribas est la première banque française et européenne. C’est une « banque systémique » qui gère à la fois des activités de banque de détail, avec environ 60 millions de clients, et des activités de banque d’affaires.
En France, elle est l’un des principaux acteurs d’un secteur hyper concentré : cinq grands groupes (Crédit agricole, BNP Paribas, Société générale, BPCE et CIC Crédit mutuel) représentent 86% du marché bancaire français.
Géant du secteur financier international, BNP Paribas a été régulièrement montré du doigt, particulièrement suite à la crise de 2008, pour sa participation aux pratiques spéculatives et les risques systémiques que celles-ci font peser sur l’économie réelle. Il est aussi l’un des principaux acteurs du lobby bancaire, en France et à l’international, pour limiter les régulations visant à mettre la finance sous contrôle.
BNP Paribas est considérée comme l’une des banques françaises les plus implantées dans les paradis fiscaux et judiciaires. Elle a noué des liens parfois étroits avec des gouvernements autoritaires ou kleptocratiques. Sa condamnation aux États-Unis à une amende de plusieurs milliards de dollars pour avoir facilité des flux financiers liés au commerce du pétrole soudanais illustre cette facette peu reluisante de ses activités.
Acteur majeur du financement de l’économie mondiale, la banque française joue enfin un rôle critique pour soutenir - ou non - certains secteurs ou certaines activités économiques problématiques. Malheureusement, en dépit de ses discours verts, elle continue à financer massivement les énergies fossiles, de même que le secteur de l’armement.
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